Ce n’est un secret pour personne, la Vesdre a été durement touchée par les terribles inondations de juillet… Dans le cadre des travaux de réparation post-inondations, le Contrat de Rivière Vesdre collabore avec la Direction des Cours d’Eau non Navigables (SPW-DCENN) pour la restauration de certains tronçons de berge détruits ou abîmés. Il s’agit de révégétaliser ces tronçons, lorsque le type de travaux réalisés le permet (couverture de terre suffisante), en y plantant des arbres et arbustes indigènes. L’objectif de cette action est multiple… En effet, en aidant la végétation rivulaire à se redévelopper plus rapidement sur les portions mises à nu par la crue et/ou par les travaux de réparation, ces plantations contribueront à :
- stabiliser les berges (le système racinaire des plantes permettant de maintenir les terres contre l’action érosive de l’eau),
- favoriser la réapparition et le développement d’une biodiversité riche le long de la rivière,
- rendre à la population de la vallée un cadre plus agréable et plus naturel face au paysage de désolation engendré par cet événement catastrophique,
- et, si possible, lutter contre l’apparition de plantes invasives comme la renouée du Japon et la balsamine de l’Himalaya.
Plusieurs chantiers de plantation ont pu être organisés en décembre et en janvier à Chaudfontaine, Trooz et Olne. Près de 900 arbres et arbustes ont ainsi été plantés avec l’aide de bénévoles, sur un total d’environ 1250 m de berge ! D’autres chantiers sont envisagés sur d’autres communes avant la fin de l’hiver. La sélection des sites se fait en accord avec la DCENN, selon le type de travaux réalisés et leur avancée.
Aulnes, saules, prunelliers, fusains, cornouillers, genêts, groseilliers, framboisiers, mais aussi quelques charmes, hêtres, pommiers, cerisiers, poiriers… Une très grande partie de ces essences est fournie par les serres du Département de la Nature et des Forêts du Service Public de Wallonie. Des surplus d’arbres restant de la « Journées de l’Arbre » ont aussi été donnés par certaines communes, comme Verviers, Malmedy et Chaudfontaine (cette dernière ayant par ailleurs pris en charge l’organisation de quelques chantiers sur son territoire, via son PCDN). Les tuteurs et manchons de protection, destinés à protéger les jeunes plants contre la dent du castor et du gibier, sont quant à eux fournis par la Direction des Cours d’Eau non Navigables.
Un tout grand merci aux nombreux bénévoles, provenant de toute la Wallonie, qui n’ont pas hésité à chausser leurs bottes et manier leurs bêche et pioche dans la boue ! Et parmi eux, des collègues de plusieurs autres Contrats de Rivière. Une solidarité qui fait chaud au cœur…
La ripisylve, est la formation végétale ligneuse et herbacée qui se développe sur les berges des cours d’eau et qui assure la transition entre le milieu aquatique et terrestre. Elle est composée de différentes strates végétales (herbacée, arbustive et arborescente), dont la combinaison et l’équilibre assurent de nombreuses fonctions. Pour en savoir plus sur la ripisylve, vous pouvez consulter l’article que nous y avons consacré dans notre InfoVesdre n°94, pp.3-4.
