Lutte contre les espèces invasives

Espèce exotique envahissante ?

Perte de biodiversité ?

• En exerçant une concurrence interspécifique : Ne subissant pas la concurrence naturelle à laquelle elles doivent faire face dans leur milieu d’origine, les espèces invasives peuvent très rapidement prendre la place de nombreuses espèces indigènes dans leur nouveau milieu !

  Exemple : La coccinelle asiatique, introduite comme agent de lutte biologique, s’est imposée en moins de 10 ans dans toute la Belgique et a réduit de manière drastique les populations de toutes les espèces indigènes de coccinelles !

• En modifiant les milieux : Certaines espèces exotiques modifient les milieux dans lesquels elles ont été introduites, ce qui a un impact certain sur la vie des espèces indigènes.

  Exemple : Le chêne rouge d’Amérique introduit pour la sylviculture acidifie irrémédiablement les sols et bouleverse les écosystèmes végétaux et animaux des sous-bois.

• En introduisant des maladies : Certaines espèces exotiques introduisent avec elles certains champignons et germes qui exterminent nos espèces indigènes.

  Exemple : L’écrevisse d’Amérique du Nord introduite pour la pisciculture s’est échappée dans les milieux naturels. Elle est porteuse “saine” d’un champignon (Aphanomyces astaci) qui a entraîné la disparition de notre écrevisse indigène, l’écrevisse à pattes rouges (Astacus astacus).

Les invasions biologiques dans le monde

• Notre truite fario (salmo trutta fario), icone de nos rivières wallonnes, est une espèce invasive en Amérique du Nord, du Sud, en Afrique,  en Asie et en Australie…
  La salicaire commune (Lythrum salicaria),  jolie fleur de nos bords de cours d’eau et que nous n’aimerions pas voir disparaître au profit de la balsamine de l’Himalaya, envahit les zones humides en Amérique du Nord…

• Comme chez nous, le ragondin, originaire d’Amérique du Sud, est invasif en Amérique du Nord, au Japon et au Kenya.

• La grenouille-taureau (Lithobates catesbeianus) de l’est de l’Amérique du Nord s’étend de manière inquiétante à l’ouest de l’Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Asie et bien sûr en Europe.

Que fait le Contrat de Rivière Vesdre ?

Inventaire des espèces invasives liées aux cours d’eau

Lors du relevé des points noirs sur le terrain, la cellule de coordination fait également l’inventaire et le suivi des populations de certaines espèces exotiques envahissantes : balsamine de l’Himalaya, berce du Caucase, renouées asiatiques, bernache du Canada, myriophylle du Brésil, jussie à grandes fleurs, etc… Cet inventaire est nécessaire pour la mise en place et le suivi des actions de lutte contre ces espèces invasives.

Lutte contre la berce du Caucase

Depuis 2010, les gestionnaires des cours d’eau du bassin de la Vesdre gèrent chaque année les populations de berce du Caucase selon les techniques préconisées (coupe sous le collet ou coupe du bouquet floral selon les cas), avec le concours de la cellule de coordination du CRV si besoin (aide technique, formation, etc.). Résultat : cette invasive est en nette régression dans tout le bassin, et de nombreuses populations ont disparu. Une surveillance est néanmoins assurée pour éviter toute réapparition).

Lutte contre la balsamine de l’Himalaya

Chaque été, la cellule de coordination du CRV coordonne et mène des chantiers d’arrachage de balsamine de l’Himalaya le long de certains cours d’eau du bassin : seule, avec la contribution de bénévoles ou des communes, toujours en appui et avec l’accord des gestionnaires des cours d’eau. Résultat : plusieurs cours d’eau du bassin sont désormais débarrassés - ou presque - de cette invasive. Une surveillance est néanmoins assurée pour éviter toute réapparition. Si vous souhaitez participer à l’un de ces chantiers, n’hésitez pas à nous contacter !

Lutte contre l’expansion des renouées asiatiques due aux inondations 

A cause des violentes inondations de juillet 2021, la renouée du Japon s’est disséminée un peu partout dans les zones inondées du bassin de la Vesdre : d’innombrables petites pousses sont ainsi apparues là où il n’y en avait pas auparavant. La gestion de cette plante étant extrêmement difficile lorsque celle-ci est bien installée, il est urgent de déterrer toutes ces jeunes pousses avant qu’elles ne soient trop développées. Des chantiers de gestion sont donc organisés : si vous souhaitez y participer, n’hésitez pas à nous contacter !

Sensibilisation contre la bernache du Canada 

La bernache du Canada, cette belle oie brune à la tête noire barrée de blanc que l’on rencontre à proximité des points d’eau, est une espèce exotique envahissante. Ses importantes populations menacent l’équilibre des écosystèmes et causent de nombreuses nuisances. La nourrir favorise le développement excessif de ses populations et intensifie ainsi les problèmes qu’elle occasionne. En collaboration avec le PCDN de Chaudfontaine, un projet de sensibilisation de la population à cette problématique du nourrissage est en cours de réalisation (panneau, dépliant, article).

Plus d’information sur la problématique des espèces invasives :